Costaud serait un euphémisme si on vient à parler du physique de Léander. Zoomorphe moitié humain et moitié bovin, son corps tient avant tout du premier. Ainsi il se tient fièrement debout sur ses deux jambes et possède des pieds et des mains des plus normaux. Cependant son héritage génétique lui a valu une carrure des plus imposantes. Sa musculation naturelle, sa grande taille ainsi que sa pilosité ne laissent que peu de doutes sur son origine.  D'autant plus qu'il est pourvu  d'une paire de cornes blanches imposantes, d'une queue et d'oreilles de taureau. Elles ont d'ailleurs plutôt tendance à battre l'air en fonction de ses humeurs.
Il en est de même pour ses yeux, qui part un mélange hasardeux et inconnu, ont pris une couleur ocre tirant sur le jaune. Son visage, comme le reste de son corps, semble sculpté dans la roche et est plutôt grossier. Léander porte essentiellement des vêtements amples et colorés dont les motifs et le tissus sont propres à l'artisanat de sa famille. Cela à pour lui l'avantage de camoufler légèrement son gabarit et les nombreuses cicatrices de son corps.  
L'homme-taureau possède un dernier atout singulier qui est un bras droit mécanisé qui débute à son épaule. C'est un objet qu'il chérit tout particulièrement comme de nombreux ingénieurs, ou comme le ferait un artisan pour son plus bel outil. Ce bras semble être conçu avant tout pour sa solidité et l'efficacité. Il ne possède ni ornement, ni métal reluisant et est avant tout très fiable, capable de répondre à des forces mécaniques contraignantes. Le seul désavantage notable est son poids qui pourra à terme créer des problèmes sur le corps du zoomorphe s'il n'y fait pas attention.


Comme dit plus haut ses oreilles et sa queue ont tendance à battre l'air régulièrement, ce détail est assez révélateur de son humeur et fait de sa personne un individu facilement discernable et un très mauvais menteur. En contre-partie il est quelqu'un de fondamentalement honnête, autant par la parole que par son attitude. C'est une personne dont on doute peu et qui ne laisse que peu d'incertitudes sur ses intentions.
Encore une fois son métissage influence grandement son caractère. Face à des inconnus c'est un être méfiant, fière et caractériel qui aura cependant le « bon sens » de laisser un « peu » de temps (l'affaire de quelques secondes dans sa grande générosité...) avant de juger son interlocuteur. A l'exception bien sûr des races maléfiques du Crépuscule qu'il exècre particulièrement.
Quant à ses proches l'animal est tout autre, il se révèle plutôt paisible, protecteur, bienveillant et affectueux. Il est d'ailleurs pour ces derniers toujours volontaire et prêt à dévouer son temps et son énergie pour les aider. Cette tendance le mène parfois à réagir de manière disproportionnée créant souvent plus d'ennuis que prévus ou bien une situation incongrue.
Beaucoup de gens le juge binaire, ce qui dans un certain sens est vrai. Il aime ou il n'aime pas, et quand il ne sait pas, il n'aime pas... Ce trait s'explique par sa race et son histoire, son clan particulièrement est méfiant, c'est une manière de se protéger en ne laissant aucune place à l'hésitation ou à l'inconnu. Il ne perd ainsi jamais de vu son état de zoomorphe. Il n'est pas, dans ce sens, curieux envers les autres.
Pour finir sur son caractère il faut noter que parfois, sous certaines conditions de stress ou de colère, il peut perdre complètement son sang-froid et devenir pour le moins bestial et agressif. C'est dans ce cas l'image même du taureau qui charge et qui, coûte que coûte, continu sur sa lancée jusqu'à l'épuisement. Il lui arrive même de se métamorphoser...

Être fière et loyal, Léander est un digne membre d'un clan d'hommes-taureaux libres de la Fédération. Il serait difficile de comprendre son histoire sans parler de celle de sa tribu en premier lieu et beaucoup diront que leur survie ne tient qu'aux choix bienheureux d'avoir toujours pris parti pour le bon camps...
L'histoire de ces derniers est peu récente, en tant que zoomorphes leur origine remonte à des temps oublié dont nul ne se souvient vraiment parmi eux. De cette époque ne reste que l'aigre et amer pensée de la condition d'esclaves,  son espèce était grandement appréciée pour son physique et son histoire est teintée de sueur, de sang et de mort.

C'est lors de la Guerre des Trois (selon leurs termes) qu'ils firent pour la première fois un pas vers leur liberté. Êtres fondamentalement loyaux encore une fois, ils ne se soulevèrent pas immédiatement contre leurs maîtres nains, mais lorsqu'ils commencèrent à être utilisés pour combattre contre d'autres zoomorphes la révolte gronda dans les rangs et c'est sous l'aide du Grand Pope qu'ils se retournèrent contre leurs oppresseurs menant une charge dont ils parlent encore. Pour cela liberté et terres furent offertes pour la première fois de leur existence.
Ils allèrent s'installer dans des vallées reculées de Jutunheim où ils reprirent une existence plus paisible et où ils se savaient plus à l'écart du monde. Ce choix a été également dicté par leur nature et leur savoir faire. C'était une région parfaitement adaptée à leur physiologie car tempérée et où le commerce maritime et l'agriculture prédominaient. C'était un choix idéal pour ce peuple d'éleveurs et d'agriculteurs et ils purent ainsi subvenir à leurs besoins grâce à la vente de lait,  de viandes et de céréales.

Mais l'âge d'or de la Fédération ne dura que peu et, à la mort du Grand Pope, ils durent reprendre les armes pour garder leur liberté. Ils furent approchés par plusieurs camps, mais leur choix se porta sur celui d'Aélis Ysangris qui par sa race leur sembla le plus évident. Comme chacun le sait cette guerre eu des répercussions effroyables sur le monde, elle signa également un coup d'arrêt à la prospérité de nombreuses tribus dont la leur qui perdit lors des batailles un très grand nombre de ses membres.
La folie ne s'arrêta pas là et ils durent continuer à se battre cette fois-ci sous l'étendard du bien pour lutter contre l'hérésie et la folie du Crépuscule et de l'Empire, ce qui amenuisa encore une fois le peu de force qu'ils leur restait. La Bataille des Quatre mit un terme définitif à leur implication et ils  retournèrent pour la plupart dans leur vallée, fondant le dernier et unique village de leur clan. D'autres continuèrent à voyager à travers le monde, proposant leur force à qui le voudrait comme dans les carrières de la Fondation.
Aujourd'hui leur rôle n'est peut-être pas reconnu par tous, précisément parce qu'ils n'étaient au final qu'une goutte d'eau dans l'océan, mais il n'en reste pas moins qu'ils se sont battus dignement et que leur histoire sera à jamais gravé par ces évènements.

Léander est le pure produit de cette histoire. Il avait seulement un ans lors de la mort de Tharil Elren aussi il ne se souvient pas de cette époque. Mais il participa à de nombreuses escarmouches à partir de la moité des années 80 lors de la Guerre de la Fin.
Enfant d'éleveurs, sa famille n'a pas ou peu participé aux évènements directement, préférant supporter l'effort de guerre et protéger les terres des pillards et braconniers alors que la plupart des guerriers étaient absents. C'est ainsi qu'il acquit les bases du combat et son goût pour protéger les autres au côté de son père et de ses frères lors de son adolescence. Des années plus tard, à l'aube de ses 23 ans il rejoignit le front et combattit pendant plus d'un an les hordes de non-mort. Il y apprit deux choses ; la première étant que, malgré ce qu'il pensait savoir sur la grandeur du sacrifice de son peuple, sa race n'en était pas moins sujette à la méfiance, la convoitise et l'avanie même au sein de son camps. La deuxième est que la guerre n'est affaire que de survie de tous les instants et que la magie en est le principal maux.
Son bras il le perdit lors de sa dernière bataille, alors que l'avantage basculait dans son camps, un faucheur adversaire particulièrement talentueux profita de l'affaiblissement de son cristal magique pour lui jeter un sort. Ce dernier se propagea lentement dans son bras et le gangrena extrêmement rapidement. Incapable de continuer le combat il fut envoyé aux soigneurs qui malgré leurs efforts ne purent intervenir avant que le sort ne s'amenuise, laissant comme seule issue l'amputation de son membre.
Cela marqua la fin de son rôle sur le front, il revînt parmi les siens qui l'accueillirent en héros. Grâce au petit pécule qu'il lui avait été remis pour blessure de guerre, et à l'aide de son village, il put se faire poser un bras mécanique afin de reprendre une vie normale. Il reprit rapidement l'art de manier les armes et n'ayant jamais aimé le métier d'éleveur il recommença à se battre pour protéger les siens et à étudier l'ingénierie. Sa réputation se propagea aux villes alentours et ainsi commença sa carrière de mercenaire. Vendant au plus offrant sa protection et son savoir au compte de son village.

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